Lors d’une situation d’urgence

Paul-Émile Auger – Spécialiste de la gestion des situations d’urgence à la Régie

Paul-Émile Auger

Quand une catastrophe survient, on oublie parfois que les personnes qui participent à l’intervention peuvent aussi être touchées personnellement en tant que membres d’une collectivité. Les incendies, les inondations et les incidents pipeliniers ne sont pas que des manchettes; ils bouleversent la vie des gens.

Lors d’une situation d’urgence, un bon plan pour aider les gens à faire face à la situation ne suffit pas. Il faut des relations sincères fondées sur la confiance. Ces relations sont essentielles, non seulement pour sauver des vies, mais aussi pour réduire le plus possible les effets à court et à long terme.

Paul-Émile Auger est membre de l’équipe de la gestion des situations d’urgence de la Régie de l’énergie du Canada et est rattaché au bureau régional de l’Est de la Régie à Montréal. Misant sur ses fonctions antérieures dans la gestion des urgences à Services aux Autochtones Canada, Paul-Émile ajoute une dimension importante à son travail grâce aux solides relations qu’il a établies avec plusieurs communautés autochtones au Québec et en Ontario.

« Travailler avec les communautés autochtones est une suite logique de mon enfance, explique Paul-Émile. Ma mère était une anthropologue de renom et, en grandissant, mes trois frères et sœurs et moi avons été en contact avec des cultures autochtones de nombreux endroits dans le monde, notamment des États-Unis, du Canada, de la Nouvelle-Zélande et de l’Australie. »

En 2019, une grave inondation dans la communauté de Kanesatake et la municipalité d’Oka, au Québec, a convaincu davantage Paul-Émile de l’importance de la planification et de la création de liens avec les peuples autochtones. En l’espace de quelques heures, le niveau du lac a monté de plusieurs mètres, inondant rapidement les maisons et exacerbant les émotions. Le temps qu’il a consacré à la formation des membres des communautés autochtones locales, des premiers intervenants et même des travailleurs migrants guatémaltèques s’est avéré bénéfique pour tous.

« Mon rôle dans la gestion des situations d’urgence est à la fois celui d’un généraliste et celui d’un spécialiste. Il y a bien sûr la science de la gestion du risque, mais aussi l’aspect pratique de l’intervention, poursuit Paul-Émile. Lors d’une catastrophe, on doit gérer de nombreuses variables. La situation peut sembler chaotique, même quand on est bien préparés. La première tâche consiste à évacuer les gens, y compris ceux qui ne veulent pas partir ou qui ne peuvent pas le faire. Ensuite, on s’emploie à assurer la sécurité des lieux contre le pillage, on apporte les fournitures nécessaires et on fait tout ce qu’on peut pour aider les gens à traverser ces moments difficiles. Une fois l’étape de l’intervention d’urgence terminée, on fait le bilan pour voir ce qui a fonctionné et ce qui pourrait être amélioré la prochaine fois. »

Paul-Émile a une approche à la fois philosophique et pratique de son travail. En août, il a accepté une affectation temporaire pour soutenir l’intervention régionale durant des feux de forêt en Ontario.

« C’est avec humilité que je partage mes connaissances sur la gestion des urgences, en particulier dans les collectivités éloignées qui sont vulnérables, et je suis fier de travailler au sein d’une organisation qui évolue constamment et qui prêche par l’exemple. »

Consultez notre site Web pour un complément d’information sur notre rôle dans la gestion des situations d’urgence et les mesures que nous prenons en matière de Réconciliation avec les peuples autochtones du Canada.

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