Profils énergétiques des provinces et territoires – Nunavut

Nunavut
  • Figure 1 – Production d’électricité selon le type de combustible (2021)

    Figure 1 – Production d’électricité selon le type de combustible (2021)

    Source et description :

    Source :
    Régie de l’énergie du Canada – Annexe des données du rapport Avenir énergétique du Canada en 2023 pour la production d’électricité

    Description :
    Ce diagramme circulaire illustre la production d’électricité selon la source au Nunavut. En 2021, la production totale s’est élevée à 0,28 TWh.

  • Figure 2 – Demande pour utilisation finale selon le secteur (2020)

    Figure 2 – Demande pour utilisation finale selon le secteur (2020)

    Source et description :

    Source :
    Régie de l’énergie du Canada – Annexe des données du rapport Avenir énergétique du Canada en 2023 pour la demande pour utilisation finale

    Description :

    Ce diagramme circulaire illustre la demande d’énergie pour utilisation finale au Nunavut par secteur. En 2020, la demande d’énergie pour utilisation finale a totalisé 3,9 PJ. Les transports viennent au premier rang avec 47 % de la demande totale, suivis du secteur industriel (35 %), puis des secteurs commercial (12 %) et résidentiel (7 %).

  • Figure 3 – Demande pour utilisation finale selon le combustible (2020)

    Figure 3 – Demande pour utilisation finale selon le combustible (2020)

    Source et description :

    Source :
    Régie de l’énergie du Canada – Annexe des données du rapport Avenir énergétique du Canada en 2023 pour la demande pour utilisation finale

    Description :
    Cette figure illustre la demande pour utilisation finale selon le type de combustible au Nunavut en 2020. Les produits pétroliers raffinés ont compté pour 3 PJ (78 %) de la demande, suivis de l’électricité, à 0,9 PJ (22 %), le gaz naturel, les biocarburants et les autres combustibles n’étant nullement présents (0 PJ).
    Remarque : Les autres combustibles comprennent le charbon, le coke et le gaz de cokerie.

  • Figure 4 – Émissions de GES par secteur

    Figure 4 – Émissions de GES par secteur

    Source et description :

    Source :
    Environnement et Changement climatique Canada – Rapport d’inventaire national 1990-2022

    Description :
    Ce graphique à colonnes empilées illustre les émissions de GES au Nunavut par secteur de 2005 à 2022 en Mt d’éq. CO2. Les émissions totales de GES ont augmenté au Nunavut, passant de 0,58 Mt d’éq. CO2 en 2005 à 0,62 Mt d’éq. CO2 en 2022.

  • Figure 5 – Intensité des émissions découlant de la production d’électricité

    Figure 5 – Intensité des émissions découlant de la production d’électricité

    Source et description :

    Source :
    Environnement et Changement climatique Canada – Rapport d’inventaire national 1990-2022

    Description :
    Ce graphique à colonnes montre l’intensité des émissions découlant de la production d’électricité au Nunavut de 2015 à 2022. En 2015, l’électricité produite au Nunavut a émis 720 g d’éq. CO2 par kWh. En 2022, l’intensité des émissions avait diminué à 780 g d’éq. CO2 par kWh. Les données antérieures à 2015 sont supprimées en raison de limites statistiques.

Production d’énergie

Pétrole brut

  • Il n’y a pas de production commerciale de pétrole brut au Nunavut.
  • Entre 1985 et 1996, 3,0 millions de barils de pétrole brut ont été produits au champ Bent Horn sur l’île Cameron. Le pétrole brut léger extrait de ce champ servait à alimenter des groupes électrogènes à Resolute Bay et à la mine de zinc de Polaris.
  • En décembre 2016, le gouvernement fédéral a annoncé qu’il serait interdit, indéfiniment, de délivrer tout nouveau permis d’exploration pétrolière et gazière dans les eaux de l’Arctique canadien, incluant les eaux fédérales au large des côtes du Nunavut, et que la situation serait analysée tous les cinq ans au moyen d’une évaluation scientifique du climat et de la vie marine.
  • En 2019, le gouvernement fédéral a pris un décret, venant à échéance à la fin de 2021, interdisant toute activité pétrolière et gazière dans les eaux extracôtières de l’Arctique canadien, y compris les activités visées par les permis déjà délivrésNote de bas de page 1. Ce décret a été modifié le 8 décembre 2023 afin de reporter la date d’échéance au 31 décembre 2028Note de bas de page 2.
  • Le Rapport du comité d’évaluation scientifique de l’exploration et de l’exploitation pétrolières et gazières en mer dans l’est et le centre de l’Arctique a été publié en 2023Note de bas de page 3. Ce rapport évalue les effets éventuels de l’exploration et de l’exploitation pétrolières et gazières dans l’Arctique et comprend une analyse détaillée du potentiel d’hydrocarbures au Nunavut.
  • L’Entente sur le transfert des responsabilités relatives aux terres et aux ressources du Nunavut, qui a été signée le 18 janvier 2024Note de bas de page 4, porte sur le transfert officiel des responsabilités du gouvernement du Canada au gouvernement du Nunavut pour ce qui est des terres publiques, des ressources naturelles et des droits relatifs à l’eau. Ce processus devrait s’étendre sur trois ans, et le contrôle devrait être transféré le 1er avril 2027 (date du transfert). La Régie demeurera l’organisme de réglementation des activités pétrolières et gazières pendant au moins cinq ans après la date du transfert, et ce statut sera par la suite renouvelé pour des périodes supplémentaires de cinq ans, à moins que le gouvernement du Nunavut crée un organisme de réglementation différent pour les ressources pétrolières.
  • Les ressources de pétrole brut du Nunavut sont estimées à 18,3 milliards de barilsNote de bas de page 5.

Produits pétroliers raffinés

  • Il n’y a pas de raffinerie au Nunavut.

Gaz naturel et liquides de gaz naturel

  • Il n’y a actuellement aucune production de gaz naturel ou de LGN au Nunavut.
  • Les ressources gazières du Nunavut sont estimées à 181,4 mille milliards de pieds cubesNote de bas de page 6.

Électricité

  • En 2021, le Nunavut a produit environ 0,28 térawattheure (TWh) d’électricité (figure 1), soit moins de 0,05 % de la production totale d’électricité au Canada. La capacité de production du Nunavut est estimée à 62 mégawatts (MW).
  • La Société d’énergie Qulliq (SEQ), qui appartient au gouvernement du Nunavut, est responsable de la production, du transport et de la distribution de l’électricité au Nunavut. La SEQ exploite 25 centrales au diesel dans 25 collectivitésNote de bas de page 7 qui ne sont pas reliées par des routes ou des lignes de transport d’électricité et où il n’y a pas de réseau de secours.
  • La quasi-totalité de l’électricité du Nunavut est produite à partir de carburant diesel importé pendant l’été, puis stockée pour utilisation toute l’année.
  • Les centrales au diesel sont graduellement remplacées par des génératrices plus modernes et plus efficaces dans les collectivités du Nunavut. En 2019, de nouvelles centrales au diesel capables d’intégrer des sources d’énergie renouvelable ont été installées à Grise Fiord et à Cape Dorset. En 2021, la construction d’une nouvelle centrale au diesel a été achevée à Arctic BayNote de bas de page 8. La désaffectation du système de combustible de l’ancienne centrale a eu lieu en juillet 2023.
  • Le plan d’entreprise de la SEQ pour 2022-2026 misait avant tout sur la construction de nouvelles centrales électriques à Cambridge Bay, Igloolik et Gjoa Haven entre 2023 et 2026 pour remplacer les génératrices vieillissantesNote de bas de page 9. La SEQ demande également au gouvernement du Nunavut d’autoriser le remplacement des génératrices à Chesterfield Inlet, Kugaaruk, Coral Harbour, Pond Inlet et Whale CoveNote de bas de page 10.
  • En août 2019, le gouvernement du Canada, la SEQ et le maire de Kugluktuk ont annoncé un financement conjoint en vue de la construction de la première centrale hybride solaire/diesel, qui remplacera l’installation existante moins efficace alimentée au diesel qui remonte à la fin des années 1960. Le projet comprendra un système à énergie solaire d’une capacité de 500 kilowatts (kW). La construction du projet devait être terminée vers la fin de 2023, mais a connu de nombreux retardsNote de bas de page 11Note de bas de page 12.
  • En 2023, cinq collectivités du Nunavut ont partagé une subvention du gouvernement fédéral de 4,1 millions de dollars pour des projets solaires. Cet argent aidera les collectivités d’Arctic Bay, de Clyde River, de Pond Inlet, de Whale Cove et de Grise Fiord à faire la transition des combustibles fossiles à l’énergie renouvelable.
  • Dans le cadre d’un projet pilote entrepris en mars 2016, des modules solaires ont été installés à la centrale de la SEQ, à Iqaluit. Des modules ont également été installés à l’aréna des Jeux d’hiver de l’Arctique et au Collège de l’Arctique, tous deux à Iqaluit.
  • Le programme de facturation netteNote de bas de page 13 de la SEQ permet aux clients résidentiels et municipaux de produire leur propre électricité à partir de sources d’énergie renouvelable à petite échelle (jusqu’à 10 kW). Ces clients peuvent intégrer leur surplus d’énergie au réseau local de la SEQ en échange de crédits pour consommation future d’électricité.
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Transport et commerce de l’énergie

Pétrole brut et liquides

  • Il n’y a pas d’oléoducs ni d’installations pour le transport ferroviaire du pétrole brut au Nunavut.
  • Les PPR, y compris l’essence, le diesel et le carburéacteur, proviennent habituellement de la côte Est du Canada, des États-Unis ou, dans certains cas, de pays d’outre-mer comme la Finlande ou le Japon. Toutefois, l’emplacement de la source peut varier d’une année à l’autre en fonction de la disponibilité des produitsNote de bas de page 14. Les PPR provenant de la côte Est du Canada sont transportés au Nunavut par petits navires et sont distribués sur l’ensemble du territoire durant l’été, quand les routes et les cours d’eau sont accessibles.
  • Le climat rigoureux du Nunavut, sa population éparse, ses petites collectivités et les grandes distances le séparant des centres de raffinage font grimper les coûts de livraison des produits. La Division des produits pétroliersNote de bas de page 15 du gouvernement du Nunavut est responsable de l’achat, de l’importation, du stockage et de la livraison des combustibles et, pour ce faire, elle fait appel à des sociétés privées ou à des sous-traitants.

Gaz naturel

  • Il n’y a aucun pipeline de gaz naturel au Nunavut.

Gaz naturel liquéfié

  • Il n’y a aucune installation de GNL de grande envergure existante ou proposée au Nunavut.

Électricité

  • Il n’y a pas de réseau électrique régional ou territorial au Nunavut. Toute l’électricité est produite dans les collectivités.
  • En raison des grandes distances qui séparent le Nunavut des provinces ou territoires voisins, il n’y a pas de lignes de transport permettant les échanges d’électricité entre eux.
  • Le gouvernement fédéral a commandé des études sur la faisabilité du projet de ligne d’électricité et de liaison par fibre optique de KivalliqNote de bas de page 16. Le projet consiste en une ligne de transport d’électricité de 150 MW et une connexion Internet à large bande partant du Nord du Manitoba et rejoignant les collectivités du Nunavut.
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Consommation d’énergie et émissions de gaz à effet de serre

Consommation totale d’énergie

  • En 2020, la demande d’énergie pour utilisation finale au Nunavut s’établissait à 3,9 pétajoules (PJ). Les transports venaient au premier rang pour la demande d’énergie (47 % de la demande totale), suivis de l’industrie (35 %), du commerce (12 %) et du secteur résidentiel (7 %) (figure 2). Le Nunavut affichait la plus faible demande totale d’énergie au Canada, ainsi que la plus faible consommation par habitant.
  • En 2020, les PPR étaient le principal type de combustible utilisé au Nunavut, avec 3,0 PJ, ou 78 % de la demande pour utilisation finale. L’électricité représentait la tranche restante de 0,9 PJ (22 %) (figure 3).

Produits pétroliers raffinés

  • Le Nunavut est le plus petit marché au Canada pour les PPR. En 2022, la demande de PPR représentait moins de 0,1 % de la demande canadienne totale.
  • En 2022, la demande d’essence pour moteur était de 565 litres par habitant au Nunavut, soit 45 % de moins que la moyenne nationale de 1 035 litres par habitant.
  • En 2022, la demande de diesel était de 1 056 litres par habitant au Nunavut, soit 37 % de plus que la moyenne nationale de 772 litres par habitant.
  • Une part importante de la demande en carburant diesel du Nunavut est destinée à la production d’électricité. Presque toute la capacité de production électrique installée au Nunavut est alimentée au diesel.
  • Les prix de l’essence automobile et du diesel (pour les véhicules et le chauffage) sont fixés chaque année par le gouvernement territorial. Les prix varient selon les régions en fonction de divers facteurs comme l’offre et les coûts de livraisonNote de bas de page 17.

Gaz naturel

  • Aucun gaz naturel n’est utilisé au Nunavut.

Électricité

  • En 2020, la consommation d’électricité par habitant au Nunavut s’établissait à 6,03 mégawattheures (Mwh). Le territoire arrivait au dernier rang au Canada pour la consommation d’électricité par habitant, qui était de 58 % inférieure à la moyenne nationale.
  • En 2020, le secteur commercial était le principal consommateur d’électricité du Nunavut (0,11 TWh), suivi du secteur résidentiel (0,07 Twh) et du secteur industriel (0,06 TWh).
  • Au Nunavut, les prix de l’électricité sont parmi les plus élevés au Canada. La faible densité de population et le fait que les collectivités isolées n’ont pas accès aux réseaux nord américains de production-transport d’électricité ou de gaz naturel obligent le territoire à importer du diesel à un coût élevé pour produire de l’électricité. Les tarifs d’électricité résidentiels sont généralement subventionnés, jusqu’à un certain niveau d’utilisation mensuelle, afin d’uniformiser les tarifs dans l’ensemble du territoire.

Émissions de GES

  • En 2022, les émissions de GES du Nunavut ont totalisé 0,62 mégatonne d’équivalent en dioxyde de carbone (Mt d’éq. CO2)Note de bas de page 18, une hausse de 5 % depuis 2005.
  • Les émissions par habitant du Nunavut sont de 15,2 tonnes d’éq. CO2, un niveau de 16 % inférieur à la moyenne canadienne de 18,2 tonnes par habitant.
  • Le secteur qui émet le plus de GES au Nunavut est celui des transports, avec 54 % des émissions (figure 4).
  • En 2022, le secteur de l’énergie du Nunavut a émis 0,15 Mt d’éq. CO2, soit 0,3 % du total des émissions canadiennes provenant de la production d’électricité.
  • L’intensité des gaz à effet de serre issus de la production d’électricité au Nunavut, mesurée en fonction des GES émis pour produire de l’électricité dans ce territoire, était de 780 grammes d’équivalent de dioxyde de carbone par kilowattheure (g d’éq. CO2 par kWh) d’électricité produite en 2022. La moyenne nationale en 2022 était de 100 g d’éq. CO2 par kWh (figure 5).
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Organismes de réglementation de l’énergie

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