Profils énergétiques des provinces et territoires – Canada

Compte rendu des progrès

Une mise à jour de ces profils sera lancée au printemps 2024. Pour obtenir des données et des renseignements à jour, consultez la page :

 
Canada

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  • Figure 1 : Production d’hydrocarbures

    Figure 1 : Production d’hydrocarbures

    Source et description :

    Source :
    Régie – Avenir énergétique du Canada en 2021 – données des annexes

    Description :
    Ce graphique illustre la production d’hydrocarbures au Canada de 2010 à 2020. Au cours de cette période, la production de pétrole brut a augmenté, passant de 2,8 Mb/j à 4,4 Mb/j, la totalité de la hausse provenant de l’exploitation des sables bitumineux. La production de gaz naturel a progressé, passant de 14.6 Gpi3/j à 15.5 Gpi3/j.

  • Figure 2 : Production d’électricité selon le type de combustible (2019)

    Figure 2 : Production d’électricité selon le type de combustible (2019)

    Source et description :

    Source :
    Régie – Avenir énergétique du Canada en 2021 – données des annexes

    Description :
    Ce diagramme circulaire illustre la production d’électricité au Canada par méthode de production. En 2019, la production totale d’électricité s’est élevée à 632,2 TWh.

  • Figure 3 : Carte des infrastructures du pétrole brut

    Figure 3 – Carte des infrastructures du pétrole brut

    Source et description :

    Source :
    Régie

    Description :
    Cette carte montre tous les principaux oléoducs ainsi que les principales voies ferrées au Canada.

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  • Figure 4 : Carte des infrastructures du gaz naturel

    Figure 4 : Carte des infrastructures du gaz naturel

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    Source :
    Régie

    Description :
    Cette carte montre tous les principaux gazoducs au Canada.

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  • Figure 5 : Demande pour utilisation finale selon le secteur (2019)

    Figure 5 : Demande pour utilisation finale selon le secteur (2019)

    Source et description :

    Source :
    Régie – Avenir énergétique du Canada en 2021 – données des annexes

    Description :
    Ce diagramme circulaire présente la demande d’énergie pour utilisation finale au Canada par secteur. En 2018, la demande d’énergie pour utilisation finale a totalisé 12 204 PJ. Le secteur industriel vient au premier rang avec 52 % de la demande totale, suivi des transports (23 %), puis des secteurs résidentiel (13 %) et commercial (12 %).

  • Figure 6 : Demande pour utilisation finale selon le combustible (2019)

    Figure 6 : Demande pour utilisation finale selon le combustible (2019)

    Source et description :

    Source :
    Régie – Avenir énergétique du Canada en 2021 – données des annexes

    Description :
    Cette figure illustre la demande pour utilisation finale par type de combustible au Canada en 2018. Les produits pétroliers raffinés ont compté pour 4 914 PJ (40 %) de la demande, suivis du gaz naturel, avec 4 376 PJ (36 %), de l’électricité, à 2 018 PJ (17 %), des biocarburants, à 739 PJ (6 %) et des autres combustibles, à 158 PJ (1 %).
    Remarque : Les autres combustibles comprennent le charbon, le coke et le gaz de cokerie.

  • Figure 7 : Émissions de GES par secteur

    Figure 7 : Émissions de GES par secteur

    Source et description :

    Source :
    Environnement et Changement climatique Canada – Rapport d'inventaire national

    Description :
    Ce graphique à colonnes empilées illustre les émissions de GES au Canada par tranches de cinq ans, de 1990 à 2020 en Mt d’éq. CO2. Les émissions totales de GES ont augmenté au Canada, passant de 595 Mt d’éq. CO2 en 1990 à 672 Mt en 2020.

  • Figure 8 : Intensité des émissions découlant de la production d’électricité

    Figure 8 : Intensité des émissions découlant de la production d’électricité

    Source et description :

    Source :
    Environnement et Changement climatique Canada – Rapport d'inventaire national

    Description :
    Ce graphique à colonnes montre l’intensité des émissions découlant de la production d’électricité au Canada de 1990 à 2020. En 1990, l’électricité produite au Canada a émis 220 g d’éq. CO2 par kWh. En 2020, l’intensité des émissions avait diminué à 110 g d’éq. CO2 par kWh.

Production énergétique

Pétrole brut

  • Le Canada a produit 4,66 millions de barils par jour (« Mb/j ») de pétrole brut en 2020, une baisse de 5 % par rapport à 2019 (figure 1). Le Canada se classe (en anglais) ainsi au quatrième rang mondial pour la production de pétrole. Depuis 2010, la production de pétrole brut du Canada a augmenté de 57 %.
  • La production canadienne est concentrée dans l’Ouest, qui comptait pour environ 95 % de la production totale en 2020. Les 5 % restants provenaient en grande partie de Terre-Neuve-et-Labrador.
  • L’Alberta, la Saskatchewan et Terre-Neuve produisent 96 % du pétrole canadien. Ces trois provinces sont les seules à produire du pétrole lourd.
  • Le pétrole brut produit au Canada est surtout destiné aux marchés d’exportation. En 2020, le Canada a exporté en moyenne 3,66 Mb/j, une baisse de 2,7 % par rapport à 2019 en raison de la diminution de la demande causée par la pandémie. Depuis 2010, les exportations ont augmenté de 87 %.
  • Le Canada possède certaines des plus grandes réserves de pétrole dans le monde (près de 10 %); il n’était devancé (en anglais) à ce chapitre que par le Venezuela et l’Arabie saoudite en 2020.
  • En 2020, 75 % de la production canadienne totale, soit 3,50 Mb/j, a été exportée aux États-Unis. Des 25 % restants, 21 % ont été raffinés au Canada et le reste a été exporté directement vers d’autres pays.

Produits pétroliers raffinés

  • Les produits pétroliers raffinés englobent de nombreux produits tirés du pétrole brut, dont l’essence automobile, le diesel, le mazout de chauffage et le carburéacteur. Ils constituent la catégorie d’énergie la plus consommée par les utilisateurs finaux au Canada.
  • Le Canada compte 17 raffineries (en anglais), dont la capacité totale s’élevait à environ 2,0 Mb/j en 2020. L’Alberta possède la plus grande capacité de raffinage (27 %); elle est suivie de l’Ontario (20 %), du Québec (19 %), du Nouveau-Brunswick (16 %), de la Saskatchewan (8 %), de Terre-Neuve-et-Labrador (7 %) et de la Colombie-Britannique (3 %).
  • En 2020, les raffineries canadiennes ont tourné en moyenne à 76 % de leur capacité et ont consommé 1,5 Mb/j de pétrole brut, ce qui représente une baisse par rapport à 2019, en raison de la diminution de la demande due à la pandémie. En 2019, les raffineries canadiennes ont tourné en moyenne à 84 % de leur capacité et ont consommé 1,7 Mb/j de pétrole brut.
  • La raffinerie d’Irving Oil à Saint John, au Nouveau-Brunswick, est la plus grande raffinerie du pays avec une capacité de 320 000 barils par jour (« kb/j »).
  • La raffinerie de Come by Chance, à Terre-Neuve, a été mise hors service par le propriétaire, North Atlantic, en mars 2020. En juillet 2021, une société d’investissement privé américaine a acheté une participation majoritaire dans l’installation et projette de convertir la raffinerie pour produire des carburants renouvelables à partir du deuxième semestre de 2022.
  • L’usine Sturgeon à Redwater, en Alberta, est la première raffinerie construite au Canada depuis 1984. Elle est dotée d’une technologie de captage et stockage du CO2, grâce à laquelle elle captera chaque année jusqu’à 1,3 million de tonnes de CO2 (en anglais), qui seront transportées par le pipeline principal de l’Alberta pour le carbone appelé Alberta Carbon Trunk Line (« ACTL ») (en anglais).

Gaz naturel et liquides de gaz naturel

  • En 2020, le Canada était le sixième producteur de gaz naturel en importance dans le monde, avec une production moyenne de 15,5 milliards de pieds cubes par jour (« Gpi3/j »), en baisse de 1,6 % par rapport à 2019 (figure 1).
  • L’Alberta et la Colombie-Britannique comptaient pour près de 98 % de cette production en 2020. De plus petites quantités de gaz naturel sont produites en Saskatchewan, au Nouveau-Brunswick, en Ontario et dans les Territoires du Nord-Ouest.
  • En 2020, la production de liquides de gaz naturel (« LGN ») du Canada, excluant les condensats et les pentanes plus, s’élevait à quelque 812 kb/j. La moitié de cette production provenait de l’Alberta.
  • La production de gaz naturel et de LGN en Nouvelle-Écosse a cessé en décembre 2018 avec la fermeture du projet énergétique extracôtier de l’île de Sable (en anglais).

Électricité

  • En 2019, le Canada a produit 632,2 térawattheures (« Twh ») d’électricité. Plus de la moitié de l’électricité produite au Canada (60 %) provenait de sources hydroélectriques. Le reste venait de diverses sources, comme le gaz naturel, les énergies nucléaire, éolienne et solaire, le charbon, la biomasse et le pétrole (figure 2). En 2020, le Canada venait au quatrième (en anglais) rang mondial au chapitre de la capacité installée d’hydroélectricité.
  • Le secteur de l’électricité est réglementé principalement par les provinces. Cela inclut la plupart des politiques reliées à la tarification et les types de production d’énergie électrique. Chaque province a compétence sur la production, le transport intraprovincial et la distribution d’électricité, tandis que le gouvernement fédéral a compétence sur certains aspects du secteur nucléaire, les exportations d’électricité et les lignes internationales et interprovinciales de transport d’électricité.
  • Les sociétés privées ou publiques de services publics, ou une combinaison des deux dans le cas de l’Alberta et de l’Ontario, produisent et distribuent l’essentiel de la production d’électricité au pays. Il n’y a qu’en Alberta et en Ontario où les marchés de gros de l’électricité sont déréglementés.
  • Les provinces et les territoires utilisent différentes ressources pour produire l’électricité. La Colombie-Britannique, le Manitoba, le Québec, Terre-Neuve-et-Labrador et le Yukon produisent généralement plus de 80 % de leur électricité à partir de l’hydroélectricité. L’Ontario, le Nouveau-Brunswick et les Territoires du Nord-Ouest utilisent des combinaisons diverses d’énergie nucléaire, d’hydroélectricité, d’énergie éolienne, de biomasse, de charbon, de gaz naturel et de pétrole, mais ce ne sont pas toutes les provinces et tous les territoires qui font usage de tout ce panier. L’Alberta, la Saskatchewan, la Nouvelle-Écosse et le Nunavut produisent la majeure partie de leur électricité au moyen de combustibles fossiles, comme le charbon, le gaz naturel ou le pétrole.
  • La production obtenue des parcs éoliens et des panneaux solaires photovoltaïques, négligeable en 2005, représentait près de 5 % de la production totale d’électricité en 2019.
  • En 2019, la capacité éolienne du Canada s’élevait à 13,2 gigawatts (« GW »). La plupart des parcs éoliens au Canada se trouvent en Ontario, au Québec et en Alberta.
  • En 2019, la production d’énergie solaire du Canada totalisait environ 2,9 GW et était concentrée en Ontario. Les grandes centrales solaires prévues, en construction ou achevées en Alberta et en Saskatchewan devraient porter la capacité solaire installée du Canada à 3,6 GW d’ici 2022.
  • Le rapport Avenir énergétique du Canada en 2021 de la Régie prévoit que la capacité du Canada à produire de l’électricité à partir de ressources renouvelables autres qu’hydroélectriques augmentera de 83 % pour atteindre 33,3 GW d’ici 2040 selon le scénario des politiques actuelles, et de 239 % (61,8 GW) selon le scénario d’évolution des politiques.

Uranium

  • Le Canada est un chef de file mondial de la production d’uranium et comptait pour 13 % de la production mondiale (en anglais) en 2019, en baisse par rapport à 22 % en 2017. Le Canada a produit 8 165 tonnes d’uranium en 2019. Environ 85 % de la production canadienne est destinée à l’exportation, et les 15 % restants sont utilisés dans des réacteurs à combustible en Ontario et au Nouveau Brunswick.
  • Actuellement, la Saskatchewan est la seule province productrice d’uranium au Canada. Auparavant, on extrayait également de l’uranium dans des mines situées en Ontario et dans les Territoires du Nord-Ouest. La production provient principalement des mines McArthur River et Cigar Lake, dans le nord de la Saskatchewan.
  • La mine McArthur River-Key Lake (en anglais) de Cameco dans le Nord de la Saskatchewan est la plus grande mine d’uranium à haute teneur (en anglais) au monde. Cependant, en raison de la faible demande mondiale, les activités de cette mine ont été suspendues jusqu’à nouvel ordre. La fermeture, amorcée en février 2018, a fait chuter la part du Canada dans la production mondiale d’uranium.
  • La plus grande raffinerie d’uranium est exploitée par Cameco (en anglais), à Blind River, en Ontario. L’uranium raffiné est expédié à des usines de conversion pour continuer sa transformation en combustible.

Hydrogène

  • En décembre 2020, le gouvernement du Canada a publié un rapport intitulé Stratégie canadienne pour l’hydrogène, qui met l’accent sur les moyens à mettre en œuvre pour faire du Canada l’un des principaux producteurs mondiaux d’hydrogène à faible teneur en carbone.
  • Le succès initial de petits projets d’hydrogène a ouvert la voie à des projets plus ambitieux et mieux intégrés au Canada. Les premiers grands projets, comme celui de la mine Raglan et le projet HARP à Bella Coola (en anglais), ont permis de réduire la dépendance au diesel dans des régions éloignées.
  • En Alberta, la raffinerie North West Sturgeon (en anglais) capte le carbone généré par la production d’hydrogène, et Suncor Energy s’est associée à ATCO pour produire chaque année plus de 300 000 tonnes d’hydrogène à faible teneur en carbone (en anglais). Une décision d’investissement est attendue d’ici 2024 pour ce projet, qui pourrait entrer en service d’ici 2028. Fort Saskatchewan accueille également un projet pilote de mélange d’hydrogène (en anglais) d’ATCO. Le projet devrait être achevé à l’été 2022 et permettra à la société de livrer un mélange de gaz naturel contenant jusqu’à 5 % d’hydrogène à une partie du réseau résidentiel de distribution de gaz naturel de Fort Saskatchewan.
  • Air Products (en anglais) a annoncé la construction d’une installation d’une valeur de 1,3 milliard de dollars à Edmonton (en anglais), qui produira de l’hydrogène à partir du gaz naturel et qui devrait entrer en activité en 2024.
  • En Ontario, l’installation d’Enbridge-Cummins (en anglais) peut stocker l’excédent d’énergie renouvelable sous forme d’hydrogène. Au début de 2022, Enbridge Gas et Cummins ont réalisé un projet (en anglais) visant à mélanger cet hydrogène au réseau de gaz naturel d’Enbridge Gas en Ontario.
  • À Bécancour, au Québec, on a inauguré le plus grand électrolyseur à membrane échangeuse de protons (en anglais) au monde. L’électrolyseur de 20 mégawattheures (« Mwh ») tirera parti des ressources hydroélectriques du Québec pour produire de l’hydrogène vert.
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Transport et commerce des produits énergétiques

Pétrole brut et liquides

  • Le vaste réseau pipelinier du Canada dessert les raffineries du pays et les marchés d’exportation (figure 3). La Régie de l’énergie du Canada réglemente tous les oléoducs interprovinciaux et internationaux.
  • En 2020, les exportations totales de pétrole brut s’élevaient à 3,7 Mb/j, soit une baisse de 2 % par rapport à 2019. La valeur totale des exportations nettes de pétrole brut du Canada cette même année s’élevait à près de 60 milliards de dollars. Bien que les volumes d’exportation aient été relativement stables d’une année à l’autre en 2020, le prix moyen obtenu pour le pétrole brut canadien exporté a diminué de 32 %.
  • En 2020, le Canada a exporté environ 2,8 Mb/j de pétrole lourd et 0,8 Mb/j de pétrole léger. En 2020, le pétrole brut lourd comptait pour 77 % des exportations canadiennes totales de produits pétroliers. Au cours des cinq dernières années, les exportations de pétrole brut lourd ont connu un essor de 23 %.
  • Les importations de pétrole brut du Canada ont chuté de 20 % en 2020, passant de 693 000 barils par jour (« kb/j ») en 2019 à 555 kb/j. Les importations sont principalement constituées de pétrole brut léger (y compris les condensats) et sont surtout destinées aux raffineries du centre et de l’Est du Canada.
  • En 2020, le Midwest américain, ou PADD II (Petroleum Administration for Defense District Region 2 (en anglais)), a reçu 58 % des exportations de pétrole brut du Canada, ce qui en fait le plus important marché du pays. La côte américaine du golfe du Mexique (PADD III) en a reçu 20 %. Cette région est celle qui a enregistré la croissance la plus rapide puisque les exportations du Canada ont augmenté de plus de 600 % depuis 2013. Cela s’explique en partie par la baisse des importations depuis le Venezuela et le Mexique, deux autres fournisseurs de pétrole lourd aux États-Unis.
  • En 2020, environ 88 % des exportations de pétrole brut ont été acheminées par pipeline, le reste l’ayant été par chemin de fer, navires et camions. En 2020, le chemin de fer a compté pour environ 5 % des exportations et les navires, pour 8 %.
  • Quatre pipelines transportent la plus grande partie des exportations de pétrole brut du Canada : réseau principal au Canada d’Enbridge, Keystone de TC Énergie (auparavant TransCanada), Trans Mountain et Express d’Enbridge.
  • Le Canada compte plus de 30 installations ferroviaires de chargement de pétrole brut, la plupart situées dans l’Ouest, qui ont une capacité de chargement totale estimée à 1,4 Mb/j. Le volume de pétrole brut exporté par chemin de fer est passé d’une moyenne de 280 kb/j en 2019 à 170 kb/j en 2020, un recul imputable à la baisse de la demande durant la pandémie de COVID-19.
  • Les raffineries canadiennes sont principalement approvisionnées en pétrole brut par pipeline, mais celles de la côte Est dépendent du transport maritime et ferroviaire puisqu’elles n’ont pas accès à des pipelines.
  • Les raffineries de l’Alberta fournissent des produits pétroliers raffinés aux provinces des Prairies par l’intermédiaire du réseau principal au Canada d’Enbridge, et à la Colombie-Britannique, grâce au pipeline Trans Mountain. Elle expédie également des produits pétroliers raffinés aux provinces voisines par train et par camion.
  • Le Québec achemine des produits pétroliers, principalement en Ontario, par le pipeline Trans Nord, le plus important pipeline interprovincial de produits pétroliers raffinés au Canada, ainsi que par train, bateau et camion.
  • Les exportations de produits pétroliers raffinés canadiens proviennent surtout des raffineries de l’Atlantique, mais de petites quantités sont exportées aux États-Unis à partir de toutes les régions du Canada.
  • Le Québec, l’Ontario et les provinces de l’Atlantique sont les principales régions importatrices de produits pétroliers raffinés.
  • Le Canada importe des condensats des États-Unis par l’intermédiaire des pipelines Southern Lights d’Enbridge et Cochin de Pembina. Les condensats importés en Alberta servent surtout de diluant pour permettre le transport de pétrole lourd et de bitume par pipeline.

Gaz naturel

  • En 2020, le Canada a exporté en moyenne 6,8 Gpi3/j de gaz naturel vers les États-Unis et en a importé 2,2 Gpi3/j. Entre 2019 et 2020, les exportations ont diminué de 7 %, et les importations, de 11 %. En 2020, la valeur des exportations de gaz naturel, moins les importations, s’est élevée à 4,7 milliards de dollars.
  • Le Canada possède un vaste réseau de gazoducs (figure 4). Le gaz naturel circule habituellement des zones de production de l’Ouest canadien vers les marchés à plus forte demande du centre du Canada et des États-Unis. Le réseau principal de TC Énergie au Canada est le principal gazoduc de longue distance au pays; il s’étend depuis le réseau de NGTL à la frontière entre l’Alberta et la Saskatchewan, puis traverse la Saskatchewan, le Manitoba, l’Ontario et une partie du Québec. Plusieurs autres gazoducs interprovinciaux et internationaux réglementés par la Régie de l’énergie du Canada transportent également le gaz du Canada vers les marchés, notamment Alliance, Westcoast (aussi connu sous le nom de BC Pipeline), Foothills, Trans Québec et Maritimes, Maritimes and Northeast et Emera Brunswick.
  • Presque tout le gaz naturel produit au Canada exporté aux États-Unis est transporté par pipeline, et une très petite quantité est exportée par camion ou par navire sous forme de gaz naturel liquéfié (« GNL »).
  • La plupart des importations de gaz naturel sont acheminées par pipeline dans le sud de l’Ontario. Au cours des dernières années, des capacités bidirectionnelles ont été ajoutées à plusieurs points d’exportation traditionnels de gaz naturel du réseau principal de TC Énergie dans le sud de l’Ontario, qui fonctionnent maintenant principalement comme des points d’importation.
  • Les installations souterraines de stockage de gaz naturel au Canada ont une capacité de quelque 949 Gpi3. Environ 58 % de cette capacité de stockage est répartie en sol albertain, et la capacité restante se trouve près de Sarnia, en Ontario. On trouve aussi une capacité de stockage souterraine de moindre importance en Saskatchewan, en Colombie-Britannique et au Québec. Le stockage de gaz naturel permet d’alimenter les régions consommatrices durant les périodes de pointe en hiver.

Gaz naturel liquéfié

  • En mai 2021, la Régie avait approuvé 43 demandes de licence d’exportation pour des projets de GNL au Canada. Des projets d’exportation de GNL ont été proposés pour les côtes Ouest et Est. Une seule des installations d’exportation de GNL proposées a été mise en chantier : LNG Canada (en anglais) à Kitimat, en Colombie-Britannique. Les premiers envois de GNL Canada sont attendus au milieu des années 2020.
  • On trouve un seul terminal méthanier au Canada, Canaport (en anglais), au Nouveau-Brunswick, qui est entré en service en 2009. Il a une capacité de livraison de gaz naturel de 1,2 Gpi3/j, mais les volumes d’envoi réels ont été bien moindres.
  • Plusieurs provinces et territoires possèdent des usines de GNL de petite taille, qui servent à divers usages, notamment au transport (ce qui comprend des bateaux et des parcs de véhicules) et à la production d’électricité. Le GNL fournit aussi du gaz naturel durant les périodes de pointe (p. ex. à Delta, en Colombie-Britannique, à Sudbury, en Ontario et à Montréal, au Québec).
  • Depuis la fin de 2017, le Canada exporte également de petits volumes de GNL vers l’Asie, depuis l’installation de l’île Tilbury de FortisBC (en anglais).

Électricité

  • Le Canada est un exportateur net d’électricité. En 2020, les exportations nettes sont passées de 47,1 TWh en 2019 à 57,3 TWh. Tous les échanges d’électricité ont eu lieu avec les États-Unis.
  • En 2020, le Canada a exporté 67,2 TWh d’électricité aux États-Unis et en a importé 9,8 TWh.
  • Trente-quatre grandes lignes internationales de transport d’électricité relient le Canada aux États Unis.
  • La valeur totale des exportations d’électricité du Canada s’est élevée à 2,6 milliards de dollars et celle des importations, à 0,3 milliard de dollars, soit des exportations nettes de 2,3 milliards de dollars en 2020. La plus grande partie du commerce de l’électricité se fait entre les États-Unis et les provinces du Québec, de l’Ontario, du Manitoba et de la Colombie-Britannique.
  • Les transferts d’électricité suivent le plus souvent un axe nord-sud, entre les provinces et les États américains, plutôt qu’un axe ouest-est entre les provinces.
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Consommation d’énergie et émissions de gaz à effet de serre

Consommation totale d’énergie

  • En 2019, la demande d’énergie pour utilisation finale au Canada a totalisé 12 305 pétajoules (« PJ »). Le secteur industriel vient au premier rang pour la demande d’énergie (52 % de la demande totale), suivi des transports (23 %), du secteur résidentiel (13 %) et du secteur commercial (12 %) (figure 5).
  • Les produits pétroliers raffinés ont été le principal type de combustible utilisé au Canada en 2019 avec 4 953 PJ, ou 40 % de la consommation totale. Le gaz naturel et l’électricité ont compté pour 4 416 PJ (36 %) et 2 025 PJ (16 %), respectivement (figure 6).

Produits pétroliers raffinés

  • La demande totale en produits pétroliers raffinés au Canada s’est élevée à 4 953 PJ en 2019. Les principaux produits consommés étaient l’essence et le diesel. Les autres produits incluent le mazout lourd, l’asphalte et les lubrifiants.
  • Les Canadiens sont parmi les plus grands consommateurs de pétrole et de produits raffinés dans le monde (en anglais).
  • En 2019, la consommation d’essence pour moteur par habitant s’est élevée à 1 268 litres. C’est en Saskatchewan que la consommation d’essence pour moteur a été la plus élevée à 2 302 litres par habitant, et en Colombie-Britannique, la plus basse, à 1 066 litres par habitantFootnote 1.
  • En 2019, la consommation de diesel par habitant s’est élevée à 855 litres. C’est en Saskatchewan qu’elle est la plus élevée à 3 020 litres par habitant, et en Ontario, la plus basse, à 513 litres par habitantFootnote 2.
  • L’essence consommée dans l’Ouest canadien et en Ontario est principalement produite à partir de pétrole brut de l’Ouest du Canada, tandis que l’essence consommée au Québec et au Canada atlantique est un mélange de pétroles bruts de l’Ouest canadien, des côtes du Canada atlantique et de l’étranger.
  • L’augmentation de la production, l’accroissement de la capacité pipelinière et de nouvelles installations de déchargement ferroviaire dans l’Est du Canada ont permis au pétrole brut de l’Ouest canadien et des États-Unis de supplanter de plus en plus les importations d’outre-mer des raffineries de l’est du pays.

Gaz naturel

  • En 2020, la consommation de gaz naturel du Canada a totalisé en moyenne 11,4 Gpi3/j. Les principales provinces consommatrices ont été l’Alberta (6,4 Gpi3/j), l’Ontario (2,7 Gpi3/j) et la Colombie-Britannique (0,8 Gpi3/j).
  • Le secteur industriel, dont la consommation en 2020 s’est élevée à 8,0 Gpi3/j, a été le plus grand consommateur de gaz naturel au Canada, suivi des secteurs résidentiel et commercial avec 1,7 Gpi3/j chacun.

Électricité

  • En 2019, la consommation d’électricité par habitant au Canada s’est établie à 15 mégawattheures (« Mwh »). Le Québec est arrivé au premier rang, avec une consommation annuelle d’électricité de 24 MWh par habitant, et le Nunavut, au dernier rang, avec 6,1 MWh par habitant.
  • Au Canada, c’est le secteur industriel qui a enregistré la plus forte consommation d’électricité en 2019, avec 239 TWh, suivi des secteurs résidentiel et commercial avec 171 et 150 TWh respectivement. La consommation du secteur des transports a été négligeable.

Émissions de gaz à effet de serre

  • En 2020, les émissions de GES du Canada ont totalisé 672,4 mégatonnes (« Mt ») d’équivalent en dioxyde de carbone (« éq. CO2 »). Il s’agit d’une augmentation de 13,1 % depuis 1990 et d’une diminution de 9,3 % depuis 2005Footnote 3.
  • Les émissions par habitant au Canada s’établissaient à 17,7 tonnes d’éq. CO2 en 2020.
  • Depuis 1990, la part du Canada des émissions de GES totales cumulatives dans le monde a été inférieure à 2,0 %. Malgré cette faible part, le Canada se classe (en anglais) parmi les quatre premiers pays développés pour les émissions de GES par habitant, avec l’Australie, le Luxembourg et les États Unis.
  • Le secteur au Canada qui émet le plus de GES est celui de la production pétrolière et gazière avec 179,8 Mt d’éq. CO2 en 2020. Le secteur des transports suit avec 159,2 Mt d’éq. CO2. Viennent ensuite les secteurs industriel et manufacturier (94,4 Mt) et celui des bâtiments (87,8 Mt) (figure 7).
  • Des 179,8 Mt d’éq. CO2 produites en 2020 par le secteur pétrolier et gazier, 160,4 Mt découlaient de la production, de la transformation et du transport, et 18,4 Mt du raffinage du pétrole et de la distribution du gaz naturel.
  • Les émissions de GES provenant de la production d’électricité au Canada ont reculé de 52 % entre 2005 et 2020. Cette réduction tient en grande partie à la fermeture progressive des centrales au charbon en Ontario. Entre 2005 et 2020, les émissions de GES de l’Ontario qui sont liées à la production d’électricité ont chuté de 33,9 MT d’éq. CO2 à 3,2 MT.
  • La Saskatchewan et l’Alberta sont les deux provinces où les quantités d’émissions de GES associées à la production d’électricité sont les plus élevées. En 2020, l’Alberta comptait pour 52 % des émissions canadiennes totales de GES dans ce secteur, et la Saskatchewan, pour 22 %.
  • L’intensité des GES du réseau électrique du Canada, mesurée en fonction des GES émis dans la production d’électricité du pays, était de 110 grammes d’équivalent de dioxyde de carbone par kilowattheure (« g d’éq. CO2 par kWh ») en 2020. Il s’agit d’une réduction de 50 % par rapport au niveau de 220 g d’éq. CO2 par kWh de 2005 (figure 8). L’intensité moyenne des gaz à effet de serre du réseau électrique de l’UE-27 (en anglais) a été de 231 g d’éq. CO2/kWh en 2020. Pour sa part, l’intensité des GES du réseau électrique américain (en anglais) était de 386 g d’éq. CO2/kWh en 2020.
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Sources de données

Les profils énergétiques des provinces et territoires s’harmonisent avec les plus récents ensembles de données d’Avenir énergétique du Canada en 2021 – données des annexes de la Régie. Les concepteurs d’Avenir énergétique puisent dans diverses sources de données en se basant d’abord généralement sur celles de Statistique Canada, et apportent ensuite des ajustements pour assurer la cohérence entre les provinces et territoires.

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