Aperçu du marché : Production record de gaz naturel dans l’Ouest canadien en 2022

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Date de diffusion : 2023-03-01

La production de gaz naturel dans l’Ouest canadienNote de bas de page 1 a atteint un nouveau sommet en novembre 2022 avec une moyenne de 17,9 milliards de pieds cubes par jour (« Gpi³/j »). Le record précédent, vieux de 20 ans, était de 17,2 Gpi³/j en avril 2002. En fait, dans le classement des dix mois affichant la production la plus élevée depuis janvier 2000, l’année 2022 en compte au moins huit maintenantNote de bas de page 2.

Augmentation de la production et amélioration de la technologie au début des années 2000

La production a été forte au début des années 2000, parce que les prix du gaz naturel atteignaient des sommets historiques et qu’à l’époque la demande américaine faisait augmenter les importations. Le marché penchait de plus en plus vers l’idée que même si la production était en hausse les ressources gazières accessiblesDéfinition* avaient déjà été en grande partie mises en valeur et il serait difficile de répondre à la demande croissante à venir sur les continent nord-américain. Pour cette raison, certaines sociétés ont construit des terminaux maritimes, principalement aux États-Unis, afin d’importer du gaz naturel liquéfié (« GNL »)Définition* transporté d’outre-mer. D’autres ont tenté diverses choses en vue d’améliorer la technologie existante pour produire davantage grâce aux forages horizontauxDéfinition* et la fracturation hydrauliqueDéfinition*, qui se fait alors en plusieurs étapesDéfinition*.

Figure 1 – Production mensuelle de gaz naturel dans l’Ouest canadien depuis 2000

Source et Description

Source : Régie de l’énergie du Canada – Production de gaz naturel commercialisable au Canada

Description : Cette figure illustre la production mensuelle de gaz naturel depuis 2000 en Colombie Britannique, en Alberta et en Saskatchewan. On y voit donc le mois affichant la production totale la plus élevée, soit 17,9 Gpi³/j en novembre 2022, supérieure au sommet précédent de 17,2 Gpi³/j en avril 2002. En janvier 2000, la production de ces trois provinces avait totalisé 16,4 Gpi³/j. Le total le plus bas depuis a été de 13,2 Gpi³/j en juillet 2012.

Baisse des exportations aux États-Unis en raison d’une production à faible

De 2006 à 2008 environ, la fracturation hydraulique en plusieurs étapes a permis de produire davantage à partir des réservoirs étanchesDéfinition* et du gaz de schisteDéfinition* au CanadaNote de bas de page 3, ainsi que des dépôts schisteux et du pétrole de réservoirs étanches aux États-UnisNote de bas de page 4, puis en 2022, la production atteint de nouveau des sommets inédits dans les deux pays. Elle est maintenant relativement peu coûteuse et les ressources sont si abondantes qu’il est possible de penser qu’elle continuera d’augmenter pendant longtempsNote de bas de page 5 selon différents scénarios. La croissance de la production de gaz à faible coût a aussi entraîné la conversion de plusieurs terminaux méthaniers américains pour permettre les exportations de GNL, ce qui les a fait augmenterNote de bas de page 6 à partir des États-Unis, ainsi passés au premier rang mondial des exportateurs en 2022Note de bas de page 7.

Gain de production des réservoirs étanches dans l’Ouest canadien

Presque tout le gaz produit au Canada provient de l’Alberta et de la Colombie-Britannique. Ces deux provinces présentent des parts toujours plus grandes de la production de gaz à partir de réservoirs étanchesNote de bas de page 8. L’augmentation de la demande au cours des deux dernières décenniesNote de bas de page 9 a également aidé, en particulier dans la région des sables bitumineux et pour la production d’électricitéNote de bas de page 10 en Alberta. La croissance de la production pourrait être soutenue par une hausse de la demande d’hydrogène, de la production d’ammoniac et des exportations de GNL.

Production provenant principalement de quelques sociétés en raison des coûts élevés

En 2021, quelque 540 sociétés exploitaientNote de bas de page 11 des puits de gaz naturel dans l’Ouest canadien. Toutefois, pour plus de moitié, la production provenait de seulement huit d’entre elles. Les principaux exploitants sont énumérés dans la figure 2 ci-après. La plupart du temps, les puits de gaz de schiste ou de réservoirs étanches sont plus profonds et ont de longues ramifications horizontales ce qui fait que la fracturation en plusieurs étapes coûte plus cher. Les petits exploitants n’ont généralement pas les moyens de forer ou d’acheter ces nouveaux puits dans ces conditions. Les sociétés de moindre envergure dans l’Ouest canadien ont tendance à posséder des puits verticaux relativement peu coûteux et à produire assez peu. En général, les puits plus coûteux produisent bien davantage, ce qui fait que le coût par unité est beaucoup moins élevé que pour les autres.

Figure 2 – Parts de la production de gaz naturel dans l’Ouest canadien selon l’exploitant en 2021

Parts de la production de gaz naturel dans l’Ouest canadien selon l’exploitant en 2021
Source et Description

Source : Données sur les puits de Divestco

Description : Ce diagramme circulaire illustre les parts de la production de gaz naturel selon l’exploitant en 2021. Il énumère individuellement les dix plus importants et regroupe tous les autres, au nombre de plus de 500 qui ont compté pour la production restante, soit 46 % du total, en 2021. Les principaux exploitants ont été, du plus grand au plus petit, Canadian Natural Resources, Tourmaline Oil, Ovintiv Canada, Arc Resources, Cenovus Energy, Peyto Exploration and Development, Birchcliff Energy, Shell Canada, Petronas Energy Canada et Paramount Resources.

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