Aperçu du marché : Importations canadiennes : Part de l’énergie de nouveau en hausse

Date de diffusion : 2017-10-18

Les importations et les exportations d’énergie occupent une part toujours plus grande du commerce international du Canada. Bien que nous exportions beaucoup plus d’énergie que nous en importons, il n’en demeure pas moins que les importations représentent une somme considérable. Comme l’illustre la figure ci-dessous, les importations d’énergie par trimestre ont septuplé au cours des 30 dernières années, passant de 4,8 milliards de dollars à 33,6 milliards de dollars. Pendant la même période, la valeur totale des importations a quintuplé.

Source et description

Source : CANSIM Table 380-0070, désaisonnalisé au taux annuel

Description : Ce graphique à deux dimensions illustre la valeur des importations canadiennes durant chaque trimestre, de 1987 à 2017. La valeur totale des importations canadiennes a quintuplé, passant de 137 milliards de dollars à 717 milliards de dollars. La part et la valeur des importations d’énergie ont augmenté de 1987 à 2014, de 3 % en 1987 et d’environ 10 % à la fin de 2008, un sommet. Elles ont reculé de 5 % en 2017. La part des véhicules, du matériel et des pièces industriels, principale source des importations, a fléchi et celle des biens de consommation s’est accrue.

La composition des importations canadiennes d’énergie a elle aussi évolué de 1987 à 2017.

  • Ainsi, la part du gaz naturel, en dollars, est passée de 3 % des importations totales en 1987 à 14 % en 2017. Ce résultat tient à l’augmentation de la production de gaz aux États-Unis, qui s’est traduite par un accroissement des importations au Québec et en Ontario.
  • La part des produits pétroliers raffinés dans les importations, aussi en dollars, est passée de 9 % en 1987 à 26 % en 2017, le gros de la hausse étant survenu durant les 15 dernières années. Ce phénomène est attribuable à la fermeture de plusieurs raffineries, dont celle de Petro Canada à Oakville en 2005, celle de Shell dans l’Est de Montréal en 2010 et celle de L’Impériale à Dartmouth en 2013, qui ont rendu nécessaire l’importation d’une plus grande quantité de ces produits.
  • La part de la valeur des importations de l’électricité et des autres produits énergétiques a reculé à mesure que s’accroissaient celle du gaz naturel et celle des produits pétroliers raffinés.
Source et description

Source : CANSIM Table 380-0070

Description : Ce graphique à aires empilées illustre la part, selon la valeur, des différents produits énergétiques importés au Canada, de 1987 à 2017. Au début de la période, le pétrole brut comptait pour environ 68 % de la valeur des importations d’énergie, le gaz naturel et les liquides de gaz naturel, pour quelque 3 %, l’électricité, pour 10 %, les produits pétroliers raffinés, pour 9 %, et les autres produits énergétiques, dont le charbon et le bois de chauffage, pour le solde de 11 %. À la fin de la période, le pétrole brut et le bitume représentaient 57 % de toutes les importations d’énergie, le gaz naturel et les liquides de gaz naturel, 14 %, l’électricité, 1 %, les produits pétroliers raffinés, 26 % et les autres produits énergétiques, 3 %.

Au fil du temps, les importations de pétrole brut ont fléchi, même si elles constituent encore la plus grande part des importations d’énergie au Canada. Cela s’explique par le fait que l’on importe du pétrole brut léger dans l’Est canadien pour alimenter les raffineries qui ne sont pas configurées pour traiter le pétrole lourd de l’Ouest ou que ces raffineries n’ont pas accès à des pipelines pouvant leur acheminer ce pétrole.

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