ARCHIVÉ – Compte rendu de l'atelier – 21 janvier 2011

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Revue des exigences pour le forage extracôtier dans l'Arctique

Compte rendu de l'atelier

Date and Location
Date Lieu
Vendredi
21 janvier 2011
13 h 30 à 15 h
Salle du conseil d'Aklavik
Aklavik (T.N.-O.)

Objet : Atelier sur la revue des exigences pour le forage extracôtier dans l'Arctique avec les membres du comité de chasseurs et de trappeurs et de la société de collectivité d'Aklavik

Participants
Participants
William Storr
Evelyn Storr
Manny Arey
Annie B. Gordon
Don Storr
Dean McLeod
Andrew Gordon
Dean Arey
Wilson Malegana
Joe Arey
Michelle Gruben
 
Doug Esogak Conseil de gestion du gibier des Inuvialuits
Steve Baryluk Joint Secretariat
Shawna Kaglik Joint Secretariat
Gaétan Caron Président et premier dirigeant, ONÉ
David Hamilton Membre, ONÉ
Brian Chambers Conseiller pour le dossier Arctique, ONÉ
Bharat Dixit Chef technique, Conservation des ressources, ONÉ
Pamela Romanchuk Spécialiste de l'environnement, ONÉ
Susan Gudgeon Coordonnatrice pour le dossier Arctique, Revue des exigences pour le forage extracôtier dans l'Arctique, ONÉ

Mot d'ouverture (par l'ONÉ)

  • Présentation de la revue des exigences pour le forage extracôtier dans l'Arctique, y compris du mandat de l'ONÉ, des événements qui ont mené au lancement de la revue et des diverses phases.
  • On demande aux membres du comité et de la société de collectivité ce que les forages en mer pourraient affecter dans leur communauté, leur terre et leur environnement.

Échanges avec les membres du comité et de la société de collectivité

Pour répondre à la question qui leur est soumise, les membres du comité et de la société de collectivité soulignent un certain nombre de points qui suscitent l'intérêt et soulèvent des inquiétudes, dont :

  1. Mesures et interventions d'urgence

    • La coordination est essentielle, étant donné que les collectivités dépendent les unes des autres.
    • Les plans pour le confinement de la marée noire doivent prévoir la participation des gens de la région, puisqu'ils peuvent offrir certaines ressources pour intervenir en cas d'urgence.
    • Étant donné les coûts reliés au nettoyage dans le golfe, les sociétés devraient avoir deux navires : c'est la rançon des affaires dans l'Arctique.
  2. Généralités

    • Si une société dépose une demande, devra-t-elle respecter les normes en vigueur sur la côte Est ou les normes américaines?
    • Lorsque les sociétés présentent des plans de gestion, c'est une chose de les voir sur papier, mais on doit vérifier que le personnel et l'équipement sont bel et bien sur place.
    • On doit mener régulièrement des tests pour la consommation de drogues et d'alcool.
    • Tout est conforme au départ, mais il y a parfois des écarts qui surviennent au fil du temps.
    • La plus grande inquiétude, compte tenu de la taille de la mer de Beaufort et de la région, ce sont les effets à long terme. Les animaux risquent d'être affectés pendant longtemps.
    • Comment l'ONÉ vérifiera-t-il les technologies actuelles et émergeantes?
    • Les avantages offerts aux gens seront minimaux et certaines collectivités n'en tireront rien du tout, même si elles subissent un risque. On veut que les sociétés nous offrent quelque réconfort : cela fait partie des coûts pour faire des affaires dans l'Arctique.
    • On ne peut pas mettre un prix sur la vie.
    • On doit s'assurer que tout est contrôlé, dans l'intérêt de tous les Canadiens, pas seulement dans l'intérêt de ceux qui vivent dans l'Arctique.
    • Plutôt que de fixer des dates limites avant lesquelles le forage doit être entamé, il vaudrait peut-être mieux prendre un peu de recul et vérifier si tout est en place.
    • L'industrie doit expliquer aux gens quelles méthodes elle utilisera (c.-à-d. si nous sommes dans cette situation, voici comment nous procéderons). Cela pourrait être fait par vidéo, afin de faciliter la compréhension. L'ONÉ pourrait en faire une exigence.
    • Ce qui est considéré comme « responsable » par l'industrie est complètement différent de ce que pensent d'autres groupes des gens.
    • On doit penser sécurité avant argent.
    • A-t-on considéré le forage dirigé?
    • Il est important d'aborder les questions de la même façon : les sociétés devraient travailler de concert pour améliorer la cohérence, cela rassurerait les gens.
    • On doit parler aux étudiants, afin qu'ils puissent apprendre et se tourner vers l'avenir.

  3. Expérience acquise

    • Il y a des années, les gens ne se rencontraient pas comme aujourd'hui. S'ils l'avaient fait, les choses seraient bien différentes.
    • Combien de personnes ont été blessées ou sont mortes dans le passé, à cause du manque de formation?
    • Nous devons apprendre de nos erreurs.
    • Nous avons grandi en écoutant nos Aînés, ils savent tant de choses dont nous pourrions tirer profit.
    • Dans le passé, nous avons écouté les Aînés lorsqu'ils parlaient de la côte et de la façon de la protéger. Cela s'est produit lorsque les gens travaillaient au réseau DEW. Une de nos Aînés nous a dit d'attendre, que les gens iraient dans la mer. Comment savait-elle, il y a si longtemps? Maintenant, nous entendons parler de cela et nous voyons les gens le faire. Les gens vont travailler en mer.

  4. Caractère unique de l'environnement arctique

    • L'équipement est différent, ici, et il n'est pas partagé. Il s'agit d'un environnement difficile et on doit utiliser le nec plus ultra.
    • Dans l'Arctique, cela prend beaucoup de temps pour que les choses grandissent et se rétablissent. Un accident aurait une incidence importante, et cela rendrait la récolte très difficile.
    • L'an dernier, les caribous se sont aventurés très loin dans l'océan pour trouver du sel.
    • Il n'y a pas autant de trafic que dans le golfe; si on a besoin de soutien et de secours, nous devrons peut-être faire appel à la Garde côtière à Tuktoyaktuk.
    • Selon l'état des glaces, il arrive que les navires ne puissent pas se déplacer. Il faudra établir des normes précises pour les navires.
    • La glace est imprévisible; certaines années, elle se rend presque jusqu'à la côte, d'autres années, elle demeure très loin dans l'eau.
    • Si quelqu'un s'aventure et reste coincé à quelque part, qui ira pour le secourir? Il faut que les gens sachent à quoi s'attendre avant de s'aventurer dans la région.
    • Les courants sont vraiment très forts.
    • Il est essentiel de protéger la côte. Ce n'est pas juste pour les poissons, il faut penser aux rats musqués et aux autres animaux.
    • Si une explosion survient, il n'y a personne près de nous pour offrir de l'aide.
    • Il y a eu beaucoup de changements, mais la glace est encore reine et maîtresse.
    • La glace change. Les gros blocs de glace, à Shingle Point, s'étendaient jusqu'à la côte dans les années 60. Maintenant, c'est différent.
    • Il peut y avoir un gros amoncellement de glace à un endroit et, après le passage du courant, il ne reste pas le moindre morceau de glace.
    • La glace et le courant sont forts, ils peuvent emporter un navire.


  5. Valeur des ressources

    • Les gens ne recevront aucune redevance.
    • Les gens dépendent des baleines pour la nourriture, et même sans marée noire, le trafic aura des répercussions sur elles.
    • En raison du travail de prospection géosismique, les baleines ne vont plus près de Shallow Bay.
    • 70 % de notre nourriture provient des poissons et des baleines. Une explosion aurait un impact sur le mode de vie d'un grand nombre de personnes.

Mot de la fin et questions à étudier dans le futur

  • L'ONÉ fournira des copies des cartes et des photos qui ont été utilisées.
  • L'ONÉ encourage la participation continue à la revue.
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