Aperçu du marché : L’utilisation de combustibles fossiles a diminué en 2020, tandis que la production d’électricité à partir de ressources renouvelables a augmenté

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Date de diffusion : 2021-05-19

La pandémie de COVID-19 a eu des répercussions importantes sur la demande énergétique et les sources d’approvisionnement en énergie au Canada en 2020. L’effet des mesures de confinement et des restrictions de déplacement imposées au cours de l’année a été le plus marqué sur la demande de carburants de transport, qui a connu des baisses considérables tout au long de l’année. La demande pour d’autres sources d’énergie a fluctué, et la production d’électricité à partir de ressources renouvelables a augmenté.

Aile d’un avion survolant Vancouver. Ville, océan et montagnes vus du ciel.

Figure 1. Variation en pourcentage de la demande d’énergie mensuelle en 2020 par rapport à 2019

Source et Description

Source : Statistique Canada : Statistique Canada, Tableau 25-10-0055-01 et Tableau 25-10-0015-01.

Description : Ce diagramme à barres illustre la variation en pourcentage de la demande mensuelle d’électricité, de gaz naturel et de produits pétroliers raffinés au pays pour l’année civile 2020 par rapport à 2019.

  • En janvier, la consommation d’électricité a diminué de 4,1 % et celle de gaz naturel, de 6,1 %, alors que celle de produits pétroliers raffinés a augmenté de 4,8 %.
  • En février, la consommation d’électricité a diminué de 1,4 % et celle de gaz naturel, de 5,7 %, alors que celle de produits pétroliers raffinés a augmenté de 4,8 %.
  • En mars, la consommation d’électricité a diminué de 3,1 %, celle de gaz naturel, de 7,4 %, et celle de produits pétroliers raffinés, de 8,6 %.
  • En avril, la consommation d’électricité a diminué de 4,9 %, celle de gaz naturel a augmenté de 2,9 %, et celle de produits pétroliers raffinés a diminué de 33,4 %.
  • En mai, la consommation d’électricité a diminué de 6,3 %, celle de gaz naturel, de 4,0 % et celle de produits pétroliers raffinés, de 27,7 %.
  • En juin, la consommation d’électricité a augmenté de 0,3 %, alors que celle de gaz naturel a diminué de 5,0 % et celle de produits pétroliers raffinés, de 20,5 %.
  • En juillet, la consommation d’électricité a diminué de 0,9 %, celle de gaz naturel, de 4,4 %, et celle de produits pétroliers raffinés, de 17,4 %.
  • En août, la consommation d’électricité a diminué de 0,5 %, celle de gaz naturel, de 9,7 % et celle de produits pétroliers raffinés, de 21,3 %.
  • En septembre, la consommation d’électricité a diminué de 1,5 %, celle de gaz naturel, de 9,7 % et celle de produits pétroliers raffinés, de 13,5 %.
  • En octobre, la consommation d’électricité a diminué de 1,1 %, celle de gaz naturel a augmenté de 3,7 %, et celle de produits pétroliers raffinés a diminué de 20,2 %.
  • En novembre, la consommation d’électricité a diminué de 4,2 %, celle de gaz naturel, de 5,8 % et celle de produits pétroliers raffinés, de 9,0 %.
  • En décembre, la consommation d’électricité a diminué de 2,1 %, celle de gaz naturel, de 0,5 % et celle de produits pétroliers raffinés, de 16,8 %.

Figure 2. Comparaison de l’offre et de la demande d’énergie pour utilisation finale en 2019 et 2020, selon le combustible

Source et Description

Source : Statistique Canada : Statistique Canada, Tableau 25-10-0055-01 et Tableau 25-10-0015-01.

Description : Ce graphique linéaire illustre la consommation de produits pétroliers raffinés et de gaz naturel et la production d’électricité au pays en 2019 et en 2020. La consommation de produits pétroliers raffinés est détaillée selon qu’il s’agit de carburant diesel, d’essence et de carburéacteur. La consommation de gaz naturel est ventilée en catégories commerciale, industrielle et résidentielle. La production d’électricité est divisée par type de combustible primaire selon les catégories suivantes : combustibles fossiles, énergie hydraulique, énergie nucléaire, énergie éolienne et solaire.

En 2019 et pendant les trois premiers mois de 2020, la consommation de diesel est demeurée relativement stable à 2,8 millions de mètres cubes (« Mm³ ») par mois. Elle a chuté à 2,0 Mm³ en avril 2020 pour ensuite augmenter tout au long de l’été et atteindre environ 2,8 Mm³ en septembre.

En janvier, février, mars et avril 2019, la consommation d’essence a été de 3,2 à 3,5 Mm³, puis a augmenté à près de 4,0 Mm³ de juin à août. Elle a par la suite légèrement diminué de septembre à décembre, variant de 3,7 à 3,5 Mm³. En 2020, la consommation d’essence a diminué, passant de 3,6 Mm³ en janvier, février et mars, à 2,0 Mm³ en avril, avant d’augmenter à environ 3,5 Mm³ par mois de juin à septembre. Elle est ensuite redescendue à 3,2 Mm³ en octobre, puis à environ 3,0 Mm³ en novembre et en décembre.

La consommation de carburéacteur est demeurée relativement stable tout au long de 2019 ainsi qu’en janvier, février et mars 2020 à environ 700 milliers de mètres cubes (« 10³m³ ») par mois. En avril 2020, elle a chuté à environ 100 10³m³ et est restée à ce niveau pour le reste de l’année 2020, oscillant entre 100 et 300 10³m³ par mois.

Les tendances de consommation commerciale de gaz naturel étaient semblables en 2019 et en 2020. La consommation a été d’environ 2,7 Mm³ en janvier, puis elle a diminué à environ 2,2 Mm³ en mars avant de chuter à un creux annuel d’environ 400 10³m³ en juillet. Elle a repris par la suite pour atteindre 2,3 et 2,1 Mm³ en décembre 2019 et 2020, respectivement.

En 2019, la consommation industrielle de gaz naturel se situait entre 7,5 et 7,0 Mm³ par mois de janvier à mars, avant de reculer à entre 6,5 et 6,0 Mm³ par mois d’avril à octobre. Elle a augmenté en novembre et décembre 2019 à 6,8 et 7,0 Mm³, respectivement. En 2020, la consommation industrielle de gaz naturel se situait entre 7,2 et 6,8 Mm³ par mois de janvier à mars, avant de reculer à entre 5,9 et 6,3 Mm³ par mois d’avril à septembre. D’octobre à décembre 2020, elle est passée de 6,6 à 7,3 Mm³ par mois.

En 2019, la consommation de gaz naturel dans le secteur résidentiel est passée de 3,0 Mm³ à 400 10³m³ de janvier à août, puis est remontée à 2,4 Mm³ en décembre. En 2020, elle est passée de 2,7 Mm3 à 400 10³m³ de janvier à août, puis est remontée à 2,2 Mm³ en décembre.

En 2019, la production d’électricité à partir de combustibles fossiles se situait entre 2,4 et 2,7 térawattheures (« TWh ») de janvier à mars, avant de reculer à 8,7 TWh en juin. Elle a par la suite augmenté pour atteindre 11,9 TWh en décembre. En 2020, la production mensuelle d’électricité à partir de combustibles fossiles est passée de 12,0 TWh en janvier à 7,8 TWh en mai, avant de remonter à 11,3 TWh en décembre.

En 2019, la production hydroélectrique mensuelle est passée de 40,0 TWh en janvier à 26,5 TWh en juin, avant de remonter à 37,9 TWh en décembre. En 2020, elle est passée de 38,7 TWh en janvier à 28,2 TWh en juin, avant de remonter à 38,5 TWh en décembre.

La production mensuelle d’électricité à partir d’une source nucléaire est demeurée relativement stable en 2019 et en 2020, soit entre 6,7 et 9,0 TWh.

En 2019, la production mensuelle d’électricité à partir de sources d’énergie éolienne et solaire se situait entre 3,8 et 2,1 TWh. En 2020, elle était de 4,0 à 2,2 TWh.

Dans l’ensemble, la consommation de produits pétroliers raffinés a diminué d’environ 15 % par rapport à 2019. L’essence a connu la plus forte baisse, suivie de près du carburéacteur, puis du diesel. Pour ces trois combustibles, la consommation a été à son plus bas en avril 2020. La consommation de diesel s’est rétablie au niveau de 2019 en septembre. La consommation d’essence, qui s’en approche, n’était toujours pas revenue au niveau de 2019 en décembre 2020. Par comparaison, la consommation mensuelle de carburéacteur d’avril à décembre 2020 est demeurée bien en deçà de la moitié de ce qu’elle était en 2019.

La demande de gaz naturel a été moins touchée et n’a subi un recul global que d’environ 4 % en 2020 par rapport à 2019. Cependant, ce recul dissimulait certaines tendances dans différents secteurs de l’économie; en moyenne, la consommation industrielle et commerciale mensuelle a diminué (de 2,6 % et 6,5 %, respectivement), tandis que la consommation résidentielle a augmenté (de 1,8 %) par rapport à 2019.

Éoliennes à flanc de montagne surplombant le golfe, en Gaspésie, au Québec.

De même, les mesures liées à la pandémie ont influé sur la consommation totale d’électricité, qui a fléchi pour la première fois depuis 2015 et a diminué d’environ 2,5 % en 2020. Cela a contribué à une baisse de 0,8 % de la production générale d’électricité en 2020. La production à partir d’énergie hydraulique a connu une légère augmentation et la production à partir d’une source nucléaire, une légère diminution. Il est à noter que la production d’électricité à partir de combustibles fossiles (principalement le gaz naturel et le charbon) a reculé de 7,9 % par rapport à 2019. Plus des deux tiers de ce recul ont été constatés en Alberta, et le reste, en Colombie-Britannique, au Nouveau-Brunswick, en Saskatchewan et en Nouvelle-Écosse. La production d’électricité à partir d’énergie éolienne et solaire a pour sa part connu un essor et a augmenté de 12,3 % au cours de l’année. L’énergie éolienne représentait 97 % de cette augmentation, et la plus forte croissance est répartie également entre l’Alberta, l’Ontario et la Colombie-Britannique. La presque totalité de la croissance nationale totale de production à partir d’énergie solaire de 2019 à 2020 (environ 120 mégawattheures) a été enregistrée en Ontario.

En 2020, la consommation réduite de combustibles fossiles a probablement entraîné une baisse des émissions de gaz à effet de serre (« GES ») au Canada comparativement aux années précédentes. Une analyse récente d’Environnement et Changement climatique Canada estime à 11 % la réduction des émissions de GES par rapport aux niveaux de 2019, ce qui correspond aux estimations des tendances en matière d’émissions aux États-Unis (en anglais) et ailleurs dans le monde (en anglais). De plus, les tendances dans les données mensuelles résumées ci-dessus sont semblables aux valeurs projetées dans le rapport Avenir énergétique du Canada en 2020 de la Régie.

Bien que les mesures prises à l’égard de la pandémie au printemps 2020 aient eu des répercussions importantes sur la demande énergétique, les habitudes de consommation de la plupart des combustibles sont revenues à ce qu’elles étaient avant la pandémie (à l’exception de l’essence et du carburéacteur). En date de décembre 2020, la consommation de carburant diesel, de gaz naturel et d’électricité produite à partir de combustibles fossiles était presque revenue au niveau de 2019, tout comme les émissions de GES qui y sont associées. Dans les années qui viennent, de nombreux facteurs influeront sur la demande d’énergie et les émissions de GES au Canada, notamment la rapidité et la nature de la reprise économique, la dynamique du marché et les politiques gouvernementales.

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